Voilà maintenant quelques années que nous entendons parler du Krill et de ses bienfaits. Mais de quoi s’agit-il vraiment et d’où vient-il ? A l’origine, « Krill » est un terme norvégien qui désigne la « nourriture des baleines ». Le krill regroupe en fait l’ensemble des minuscules crevettes (de 6 à 10 mm) d’environ 2 grammes qui vivent dans les eaux marines froides. Il s’agit d’un maillon essentiel de la chaine alimentaire marine qu’il est nécessaire de préserver.
Si l’huile issue du Krill est si célèbre, c’est qu’elle présente une richesse naturelle, particulièrement en acides gras dont les principaux sont les oméga 3. Cette huile a fait son apparition en 2000 lorsque des chercheurs de l’université de Sherbrooke au Québec ont mis au point une technique d’extraction de l’huile de Krill qui permet de conserver la plupart des quantités d’acides gras dont dispose le krill. Etant donné que le krill vit principalement dans les eaux froides de l’Atlantique, relativement épargnées par la pollution marine, son huile est donc une source d’oméga 3 et de phospholipides plutôt préservée en comparaison à l’huile de poisson.
Si elle est relativement plus préservée de la pollution, l’huile de krill est aussi plus riche en antioxydants que les huiles de poisson grâce à sa teneur en astaxanthine qui fait partie des antioxydants les plus puissants. Ces antioxydants empêchent la dégradation des acides gras. Les phospholipides que contient l’huile de krill assurent, quant à eux, le transport des acides gras dans l’organisme jusqu’aux membranes cellulaires. Ce double effet protecteur ainsi que la teneur élevée en oméga 3 font que l’apport en oméga 3 du krill vaut largement celui des huiles de poisson. De plus, l’huile de krill apporte également des oméga 6 et 9.
Les bienfaits de l’huile de krill sont directement reliés aux bienfaits des oméga 3. Et ces derniers sont nombreux ! En effet, une supplémentation en oméga 3 permet d’agir sur la protection du système cardiovasculaire en contribuant au contrôle du rythme cardiaque, en aidant à diminuer la tension artérielle ainsi que le taux de mauvais cholestérol. Cela permet également d’aider à la régulation de la glycémie pour les diabétiques de type 2. Une expérience montre un effet positif des oméga 3, bien que modeste, sur le taux de glucose sanguin.
Une cure d’huile de krill peut aussi s’avérer utile pour les cas d’inflammation chronique se manifestant par exemple par des troubles d’arthrite rhumatoïde ou d’arthrose. Cela va aider, grâce à la combinaison d’oméga 3 et d’astaxanthine, à diminuer le taux des processus inflammatoires. L’huile de krill peut donc être une réponse aux problèmes d’asthme (dont l’inflammation est au cœur de la maladie) ou encore des problèmes d’arthrose en proposant une alternative aux anti-inflammatoires.
Actuellement, de nombreux chercheurs ont pu affirmer qu’une consommation suffisante d’oméga 3 contribue à diminuer les risques de cancer alors qu’un excès en oméga 6 l’augmente. L’huile de krill peut donc être utilisée à titre de prévention de certains cancers du fait de son action anti-inflammatoire puissante et de ses importantes propriétés antioxydantes.
Un essai de 2003 a permis de constater que l’huile de krill, associée à un équilibre alimentaire harmonieux, soulageait mieux les symptômes prémenstruels que l’huile de poisson. Elle contribue également à lutter contre la sécheresse de la peau, à prévenir l’apparition de boutons ou de couperose et à lutter contre le vieillissement cutané.
Une carence en oméga 3 serait aussi un facteur de troubles psychiatriques et de dépression. Enfin, l’astaxanthine que contient l’huile de krill constitue une protection efficace de la rétine et donc de la vision. Cette huile peut être utilisée en prévention de la DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age).
Vous l’aurez compris, l’huile de krill constitue un apport précieux en oméga 3 et ses bienfaits sur l’organisme sont nombreux. Les compléments alimentaires à base d’huile de krill sont généralement présentés sous forme de gélules, la dose journalière recommandée pour cette huile est de 500 mg par jour idéalement pendant 3 mois.
Date de mise à jour : vendredi 17 juin 2022 par Alexandre Autrou